un secteur emblématique et résilient
Le luxe français n’est pas seulement une vitrine internationale ; c’est un moteur économique majeur. Depuis vingt ans, des maisons comme LVMH, Hermès, Kering ou Chanel ont su combiner savoir-faire artisanal, innovation et rayonnement mondial.
Investir dans le luxe ne se limite pas à acheter des actions : il s’agit aussi de considérer fonds spécialisés, obligations et actifs alternatifs liés au secteur, comme le vin ou l’art.
Dans cet article, nous retraçons l’évolution économique du luxe en France sur les 20 dernières années, et nous analysons ce qu’aurait rapporté un investissement de 10 000 € dans ce secteur sur 10 et 20 ans, à travers deux portefeuilles rétroactifs.
L’économie du luxe :
Croissance et résilience
Entre 2003 et 2023, le marché mondial du luxe a été multiplié par environ trois, porté par la demande en Asie et la diversification des produits.
Les maisons françaises ont montré une capacité à traverser les crises — de la crise financière de 2008 à la pandémie de Covid-19 — tout en maintenant leur attractivité et leurs marges élevées.
Investissements et stratégies
- LVMH a acquis des marques emblématiques comme Bulgari ou Tiffany pour renforcer son portefeuille.
- Hermès a misé sur le contrôle strict de sa production et de sa distribution pour protéger la rareté et l’image de ses produits.
- Les segments accessoires, parfums et cosmétiques ont permis une croissance régulière grâce à des marges particulièrement élevées.
Le luxe français se distingue donc par sa combinaison de stabilité, innovation et valeur de marque, ce qui en fait un secteur particulièrement intéressant pour un investissement à long terme.
Imaginons un investissement de 10 000 € en 2013 réparti ainsi :
- 50 % LVMH
- 30 % Kering
- 20 % Hermès
Même avec des périodes de volatilité ponctuelles, ce portefeuille, avec réinvestissement des dividendes, aurait pu valoir environ 35 000 à 40 000 € après 10 ans.
L’exemple illustre la puissance des leaders du luxe pour créer de la valeur sur un horizon relativement court, tout en offrant une stabilité rassurante.
Pour un horizon plus long, un portefeuille débutant en 2003 pourrait être réparti ainsi :
- 40 % LVMH
- 30 % Hermès
- 20 % Kering
- 10 % investissement alternatif (fonds vin, art, joaillerie)
Sur 20 ans, en réinvestissant dividendes et plus-values, ce portefeuille aurait pu atteindre entre 80 000 et 100 000 €, soit 8 à 10 fois le capital initial.
Le luxe démontre ainsi sa capacité à générer une croissance durable, même en traversant les crises économiques majeures, grâce à des marques solides et une demande mondiale croissante.
Analyse et enseignements
- Stabilité et croissance : le luxe offre un compromis rare entre sécurité relative et rendement supérieur à l’épargne classique.
- Investissement à long terme : la capitalisation et le réinvestissement des dividendes amplifient les gains.
- Diversification sectorielle : combiner grandes maisons et actifs alternatifs réduit le risque et augmente le potentiel de performance.
Même un petit capital de départ, comme 10 000 €, peut se transformer en une somme conséquente sur 10 à 20 ans grâce au luxe à la française.