Après plusieurs mois de relative accalmie, les taux de crédit immobilier repartent légèrement à la hausse en cette rentrée 2025. Pour les ménages qui rêvent d’acheter, la question n’est plus seulement de trouver un bien, mais de réussir à financer leur projet dans les meilleures conditions possibles.
Aujourd’hui, les banques affichent en moyenne des taux autour de 3,1 % sur 15 ans, 3,2 % sur 20 ans et un peu plus de 3,25 % sur 25 ans. Pour les profils solides, avec un bon apport et une situation stable, il est encore possible de décrocher des offres sous la barre des 3 %. Mais la tendance générale reste orientée vers le haut. Derrière ces chiffres se cachent plusieurs facteurs : le coût de refinancement des banques, lié à la dette publique française (l’OAT 10 ans), les incertitudes économiques, et la prudence des établissements face à un environnement financier toujours tendu.
Conséquence directe pour les ménages : une capacité d’emprunt réduite. Prenons un exemple concret : une hausse de seulement 0,20 point sur un prêt de 250 000 euros sur 25 ans représente environ 37 euros de mensualité supplémentaire. Cela peut sembler anodin, mais à l’échelle d’un emprunt, cela finit par peser lourd sur le budget global.
Dans ce contexte, le prêt à taux zéro (PTZ) joue plus que jamais un rôle clé. Prolongé et élargi par le gouvernement, il permet à certains ménages — notamment les primo-accédants sous conditions de ressources — de financer une partie de leur achat sans intérêts. Concrètement, le PTZ vient se greffer au prêt principal, réduisant la part soumise aux taux du marché et donc les mensualités globales. Pour une famille, cela peut représenter plusieurs dizaines d’euros de moins chaque mois et, surtout, un coût total du crédit allégé.
Mais le PTZ ne fait pas tout. Les acheteurs doivent continuer à soigner leur dossier : un apport personnel, une gestion saine des comptes, une stabilité professionnelle sont autant de signaux positifs pour la banque. Dans un marché où les marges de négociation se réduisent, ces éléments deviennent déterminants pour décrocher un taux compétitif.
Faut-il attendre une éventuelle baisse des taux pour se lancer ? La question revient souvent. Si certains espèrent un reflux, la réalité est plus nuancée. Les taux pourraient certes se stabiliser, mais il est peu probable de retrouver les niveaux historiquement bas d’avant 2022. Miser sur une hypothétique chute peut donc retarder inutilement un projet et, in fine, coûter plus cher si la hausse se poursuit.
En somme, emprunter en 2025 demande plus de préparation que jamais. Les taux ne sont pas au plus haut, mais chaque dixième de point compte. Entre la vigilance sur le choix de la durée, l’optimisation de son apport et l’utilisation du prêt à taux zéro, il reste possible de concrétiser son projet immobilier dans des conditions favorables. La clé réside dans l’anticipation et la capacité à activer tous les leviers disponibles pour alléger la charge du crédit.