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Private Equity vs Actions Cotées

8 novembre 2025 par
Private Equity vs Actions Cotées
caissecooperativedaquitaine

L’investissement en capital peut prendre plusieurs formes, dont les deux plus connues sont le private equity et les actions cotées. Si tous deux consistent à détenir une participation dans une entreprise, ils diffèrent profondément par leur fonctionnement, leur liquidité, leur niveau de risque et leurs perspectives de rendement.

1. Définition des deux approches

Private Equity (Capital-Investissement)

Le private equity consiste à investir dans des entreprises non cotées en bourse, souvent pour les aider à se développer, à se restructurer ou à être rachetées.

Les investisseurs typiques sont des fonds spécialisés, des institutionnels ou des investisseurs fortunés. Ces investissements sont généralement réalisés sur une durée longue (5 à 10 ans), avec un objectif de création de valeur avant la revente.

Les principales stratégies de private equity incluent :

  • Capital-risque (venture capital) : financement des start-up innovantes.

  • Capital-développement (growth capital) : accompagnement d’entreprises en expansion.

  • LBO (leveraged buy-out) : rachat d’entreprises matures via effet de levier.

Actions Cotées (Marchés Publics)

Les actions cotées représentent une participation dans une entreprise inscrite en bourse, accessible au grand public via les marchés financiers. Les investisseurs peuvent acheter ou vendre ces titres à tout moment, selon les prix déterminés par l’offre et la demande.

Les acteurs principaux sont les investisseurs particuliers, les fonds communs de placement, les fonds indiciels (ETF) ou les fonds de pension.

2. Liquidité et horizon de placement

L’une des différences majeures entre les deux formes d’investissement réside dans la liquidité.

Le private equity est un placement illiquide : les parts sont bloquées pendant plusieurs années, sans possibilité de retrait avant la fin du cycle d’investissement. L’horizon de placement est donc de long terme, souvent de sept à dix ans.

Les actions cotées, en revanche, offrent une liquidité élevée. Elles peuvent être achetées et revendues à tout moment sur les marchés financiers. Cela en fait un instrument privilégié pour les investisseurs cherchant de la flexibilité ou souhaitant ajuster rapidement leur portefeuille.

Le private equity impose donc une immobilisation du capital, mais cette contrainte est compensée par un potentiel de rendement supérieur sur le long terme.

3. Rendement et risque

Le private equity est souvent associé à des rendements annualisés plus élevés que ceux des actions cotées, en raison de plusieurs facteurs : la création de valeur active par les investisseurs, l’effet de levier financier, et la prime d’illiquidité exigée pour compenser le risque de blocage des fonds.

Cependant, ces rendements potentiellement plus importants s’accompagnent de risques accrus. Les portefeuilles sont généralement peu diversifiés, les valorisations ne sont pas quotidiennes, et la performance dépend fortement du succès opérationnel de chaque entreprise détenue.

Les actions cotées, quant à elles, offrent une transparence et une diversification beaucoup plus grandes. Les prix sont mis à jour en permanence, les entreprises cotées sont soumises à des obligations strictes d’information, et les investisseurs peuvent ajuster leur exposition en fonction de l’évolution du marché. Le risque reste présent, notamment à travers la volatilité boursière, mais il est plus facilement maîtrisable grâce à la liquidité et à la diversification.

4. Gouvernance et implication

Le rôle de l’investisseur diffère également selon le type d’investissement.

Dans le private equity, l’investisseur joue un rôle actif. Il participe souvent à la stratégie de l’entreprise, influence la gestion, et contribue directement à la création de valeur. Il s’agit d’un investissement impliquant, souvent accompagné d’une participation aux décisions clés de la société.

Dans les actions cotées, la participation de l’investisseur est en général passive. Les actionnaires peuvent voter lors des assemblées générales, mais leur influence sur la stratégie reste limitée, sauf s’ils détiennent une part significative du capital.

En matière de transparence, le private equity offre une visibilité restreinte, avec des rapports périodiques destinés aux investisseurs. À l’inverse, les entreprises cotées sont soumises à des règles strictes de communication financière et doivent publier régulièrement leurs résultats.

La création de valeur se fait donc différemment : dans le private equity, elle provient d’une amélioration opérationnelle directe ; dans les marchés publics, elle dépend de la performance boursière et du versement de dividendes.

5. Accès et profil d’investisseur

Le private equity s’adresse principalement à des investisseurs avertis. Il nécessite une bonne compréhension des mécanismes financiers, une tolérance élevée au risque, et une capacité à immobiliser des sommes importantes pendant une longue période. Le ticket d’entrée minimal est souvent élevé, parfois supérieur à 100 000 euros.

Les actions cotées, à l’inverse, sont accessibles à tous. Grâce aux plateformes de courtage en ligne et aux fonds indiciels à faibles frais, il est possible d’investir en bourse avec des montants modestes. Ce type d’investissement convient aussi bien aux particuliers qu’aux investisseurs institutionnels.

6. En résumé : deux univers complémentaires

Le private equity et les actions cotées incarnent deux visions différentes de l’investissement en entreprise.

Le private equity privilégie le long terme, la création de valeur opérationnelle et une implication directe dans la vie des entreprises, mais au prix d’une liquidité faible et d’un risque plus élevé.

Les actions cotées offrent une exposition immédiate aux marchés, une grande flexibilité, une meilleure diversification et une transparence accrue, mais avec un potentiel de rendement généralement plus modéré.

Ces deux approches ne s’opposent pas : elles peuvent au contraire être complémentaires dans une stratégie de portefeuille équilibrée. Les actifs liquides des marchés publics assurent la flexibilité, tandis que le private equity permet de viser une performance supérieure sur la durée.

Le private equity et les actions cotées représentent deux façons distinctes de participer à la croissance des entreprises.

Le premier mise sur la création de valeur à long terme, en dehors des marchés, au prix d’une immobilisation prolongée du capital ; le second privilégie la transparence, la liquidité et la diversification.

Le choix entre les deux dépendra du profil de risque, de la durée d’investissement et du degré d’implication souhaité par l’investisseur.

Idéalement, une combinaison des deux approches permet d’allier rendement, stabilité et diversification.

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