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Salaires indécents et disparités : et si on crevait enfin l’abcès ?

29 octobre 2025 par
Salaires indécents et disparités : et si on crevait enfin l’abcès ?
caissecooperativedaquitaine

La récente polémique autour des rémunérations extravagantes de certains dirigeants d’entreprises françaises a relancé un vieux débat : celui de la justice salariale. Tandis que le salaire médian stagne, les écarts se creusent, et les Français s’indignent à juste titre de voir des dirigeants toucher en un mois ce qu’un salarié moyen ne gagnera pas en une vie.

Mais plutôt que de s’enliser dans une indignation stérile, ne serait-il pas temps de s’interroger sur la logique même de ces rémunérations et d’en tirer une leçon collective ?



Des salaires indexés sur la performance… mais à sens unique


Les patrons de grandes entreprises justifient souvent leurs émoluments astronomiques par un principe simple : leur salaire serait « indexé » sur la performance de l’entreprise. Si le chiffre d’affaires grimpe, la rémunération suit. En théorie, cela paraît logique la réussite appelle la récompense.

Mais dans la pratique, cette indexation est rarement symétrique. Quand les résultats chutent, les salaires, eux, ne s’effondrent jamais vraiment. Les dirigeants profitent des succès, mais sont protégés des échecs. Pendant ce temps, les salariés, eux, voient leurs primes supprimées, leurs heures supplémentaires gelées et leurs postes menacés.



Et si chacun indexait ses revenus sur ses propres résultats ?


Imaginons un instant que chacun puisse faire de même. Que tout le monde décide d’« indexer ses revenus sur ses résultats », non pas par le bon vouloir d’un employeur, mais en prenant réellement en main ses finances, son épargne et son avenir économique.

Aujourd’hui, les outils existent : investir dans les marchés, créer une activité, développer des sources de revenus passifs, apprendre à mieux gérer son capital. Ce ne sont plus des privilèges réservés à une élite. La connaissance financière est accessible, mais reste trop souvent boudée.



Reprendre le pouvoir sur son argent


Pendant que certains dénoncent, d’autres agissent. L’épargne des Français dort plus de 5 000 milliards d’euros stagnent sur des comptes faiblement rémunérés. Et si cette épargne devenait un levier de performance individuelle, plutôt qu’un simple coussin de sécurité ?

Reprendre la main sur son argent, c’est aussi une manière de réduire les inégalités par le bas. Non pas en espérant que les plus riches gagnent moins, mais en s’assurant que chacun puisse gagner mieux, en fonction de ses propres choix, de ses efforts et de sa stratégie.



Crever l’abcès, c’est aussi changer de posture


Oui, les salaires de certains dirigeants sont indécents. Oui, le système mérite d’être réformé pour plus d’équité et de transparence.

Mais crever l’abcès, c’est aussi accepter de se regarder dans le miroir : et si nous cessions d’attendre un changement venu d’en haut, pour commencer à agir, individuellement, sur ce que nous pouvons contrôler ?

La justice économique ne naîtra pas uniquement d’un encadrement des salaires, mais aussi d’une responsabilisation collective autour de la gestion de nos propres richesses.


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